La Petite Racaille.

       Il était une, deux ou trois fois, une petite fille qui avait été élevée par des gros durs de la banlieue. Les parents morts à la naissance, au fil des ans elle devint forte comme un bœuf, têtue comme une mule et maîtrisait les arts martiaux si bien que tout le monde prit l'habitude de l'appeler la petite racaille.

« Eh oui que voulez-vous ? J'ai bien essayé d'en faire une petite fille bien élevée, mais elle en fait qu'à sa tête. » Disaient les gros durs.

Un jour, elle apprit par la poste qu'elle avait encore un parent lointain qui était souffrant. Elle prit l'initiative de lui rendre visite. Alors, ses copains les gros durs offrirent trois cadeaux : un canif, un briquet et des chaussures toutes neuves. Mais la petite racaille devait passer par les quartiers sombres, obscurs et dangereux. Elle passait par une ruelle étroite quand un monstre à trois tête surgit devant elle, il lui cria « ha ha ha! Un casse croûte miniature ! Ecarte-toi de là, minus ou je te garde pour mon petit déj ! ».

C'est ce qu'il ne fallait pas dire. En un bond, elle lui coupa l'élastique du pantalon avec son couteau, et tout le monde put voir son caleçon à petits cœurs. Le géant qui était un grand trouillard, s'enfuit en laissant son fusil à pompe par terre. Mais, tout à coup, elle entendit un bruit, puis un autre et tout une armée de haribo sortit des fourrés. « Chic ! Se dit la petite racaille » Elle en prit un dans ses bras. Il avait l'air trop mignon. Mais, tout à coup, le petit sourire des haribos se transforma en rictus terrifiant et ils sortirent leur lance-missile de derrière leur dos en poussant le cri terrible des haribos lance-missile kaï. La petite racaille n'aurait eu aucun mal à battre les haribos lance-missile mais ceux-là avaient une particularité : ils mesuraient un mètre de haut. Avec son fusil à pompe, elle en désintégra un, deux, trois mais elle succomba sous le nombre et trois minutes plus tard elle était attachée prête à bruler comme une merguez au-dessus d'un feu. Un haribo lance-missile s'avança vers elle, alors elle lui arracha le pied et le mangea, car, comme chacun le sait, « les haribos c'est beau la vie pour les grands et les petits ». Elle adora les haribos, partit en criant « A l'aide ! » aux cannibales.

Elle aperçut un vieillard qui rampait vers elle avec la bouche pleine de sang « tu dois trouver le coca ougla la canette de coca légendaire car ton grand-père est souffrant ». Elle devait trouver le coca ougla (boisson magique). Elle monta tout en haut du gratte-ciel, elle prit le coca ougla. En redescendant, elle croisa une araignée géante - cette araignée était anglaise - qui lui dit : « my name is big spider, I'm killer », « mon nom est grosse araignée, je suis une tueuse ». La petite racaille n'y comprit rien du tout car les langues, ce n'était pas son truc. Elle se dit : « quésako une araignée qui parle anglais » et elle exécuta un triple salto avant et balança ses pieds dans la figure de cette « big spider » qui s'écrasa en bas de l'immeuble avec un horrible splatch ! Et, la petite racaille continua son chemin pour arriver chez son grand-père dans une clairière. Elle toqua à une mauvaise porte.

Elle entendit des bruits de coups, ouvrit la porte, vit un homme en train de faire du rap. « Yo j'suis un rappeur, j'fais d'la batterie, du synthétiseur et toi la petite qu'est ce que tu fais là, j'ai besoin d'être tranquille pour réviser tout ça » Comme ce drôle de monsieur lui cassait les oreilles elle l'assomma tout de suite et toqua à la bonne porte. Cette fois-ci, elle ouvrit la porte et trouva son grand-père parterre. Elle lui dit : « grand-père je suis venue t'apporter le coca ougla, je suis venue te soigner ». Mais il y avait un hic, grand-père n'aimant plus de sucreries et les produits chimiques, il fallut les lui faire avaler dans du sirop de céleri. Le grand-père guérit immédiatement.

        La petite racaille entra chez elle, se maria avec un gros dur et eut beaucoup de petites racailles qui à leur tour allèrent voir leur grand-père en tuant des monstres au passage.

 

Moralité de l’histoire : On peut compter sur la petite racaille.

 

 

                                   Julien & Jonathan