Il était une fois dans un pauvre village lointain un chat qui s’appelait Emeraude, en raison de ses yeux verts. Son pelage était aussi noir que la nuit. Ses maîtres, Marie et Stéphane, le maltraitaient. Un matin, Emeraude se réveilla et se rendit compte qu’il avait très faim. Il se dirigea vers sa gamelle mais il n’y avait rien dedans. D’habitude, Marie lui mettait toujours des croquettes le matin. Le lendemain, ce fut de même. Il avait de plus en plus faim. Emeraude décida alors de s’enfuir.
Mais comment faire ? Ses maîtres ne le laissaient jamais sortir. En se promenant dans la maison, il découvrit une fenêtre ouverte. Il se préparait à sauter quand un de ses maîtres arriva. Trop tard. Ses pattes décollèrent du sol ; Emeraude était dans les mains de Stéphane. La fenêtre était fermée.
Plus tard, on sonna à la porte. Emeraude eut une idée. Quelques secondes après, un grand bruit retentit. Ses maîtres se précipitèrent dans la cuisine. La porte d’entrée était ouverte. Emeraude courut vers la porte, traversa le jardin, sauta le portail et se refugia sous un buisson. C’est alors qu’une créature énorme apparut devant lui. Au moment où la bête allait lui sauter dessus, Emeraude vit une cabane et se réfugia à l’intérieur. Il entendit les pas de la bête s’éloigner. Il se détendit. A ce moment là, il vit un matou. Celui-ci s’approcha d’Emeraude :
« Salut je m’appelle César, et toi ?
- Bonjour moi c’est Emeraude. Tu habites ici ?
- Oui, lui répondit César, que fais-tu là ?
- J’ai été poursuivi par un chien, dit Emeraude.
- Il se nomme Baltazar. »
Soudain, César demanda :
« Tu veux bien m’aider à sauver mes deux amis ?
- Oui, répondit-il après avoir réfléchi. Où sont-ils ?
- Dans une maison, dit le matou.
- C’est leur maison ?
- Oui, et c’est aussi celle de Baltazar, dit César avec colère. »
La maison avait un trou dans le toit et un des volets était cassé. La vitre était brisée. Ils traversèrent le jardin en courant, mais brusquement Baltazar surgit des buissons. Les deux chats poussèrent un cri de terreur mais continuèrent de courir. Ils sautèrent sur le bord de la fenêtre et se faufilèrent dans le trou. A l’intérieur, un humain était assis dans un fauteuil. Plus loin, deux chats étaient allongés. Lorsque ceux-là les aperçurent, César leur fit signe de s’approcher. Dès qu’ils furent au pied de la fenêtre, Emeraude leur dit de les rejoindre et sauta dans l’herbe. L’humain ne les avait pas vus. Quand tout le monde fut en bas, ils se dirigèrent vers les buissons, mais soudain Baltazar réapparut. Ils se mirent à courir vite, très vite. Sans s’en rendre compte, ils se dirigeaient vers la forêt. Finalement Baltazar repartit chez lui. Alors César présenta Emeraude à ses deux amis. Ensemble, ils décidèrent qu’ils allaient traverser la forêt et tenter de trouver un humain qui voudrait les recueillir.
Le groupe de chats arriva à la nuit tombée dans un très beau village. Ils virent une jolie maison avec un grand terrain. Pas de chien à l’horizon. Ils se placèrent donc devant la fenêtre et se mirent à miauler. Une humaine ouvrit et en voyant les chats maigrelets, elle les fit entrer et leur donna à manger. Ils purent rester dans cette maison jusqu’à la fin de leurs jours, heureux et bien nourris.
Héloïse et Célia
