Les énigmes et livres humorist

 

Les énigmes et livres humoristiques

du voyage d'Azorique

 

         Il était une fois un petit lutin nommé Azorique qui vivait dans une petite cabane de bois au beau milieu de Lutini-City. Il était petit, habillé de velours vert émeraude. Il portait un petit bonnet tout aussi vert que ses vêtements, et, comme tous les lutins, Azorique était doté d'une paire d'ailes.

            Un jour, alors qu'il préparait une blague à un de ses amis, Azorique se fit surprendre par une rafale de vent. Ses pauvres ailes, fragiles comme celles d'un papillon, ne supportèrent pas cette brusque secousse. Le pauvre lutin ne se dirigeait plus, et fut emporté au loin par le vent.

« - Aïe, gémit Azorique. »

Il était tombé sur un sol dur, fait de pierres et d'ardoises. Le lutin essaya de se relever, mais un ours surgit d'une grotte ténébreuse.

L'ours était noir avec de grands yeux rouges. Ses griffes brillaient dans l'obscurité, et ses dents faisaient peur à voir : elles étaient blanches comme la pleine lune.

« - Qui est là, demanda l'ours d'une voie rauque.

- Euh... moi, répondit timidement Azorique.

- Où ?

- Ici !

- N'aurais-tu pas des réponses plus claires?

- Si, si, je suis un lutin, et je suis juste à droite de ta patte gauche, si je ne me trompe pas ! ».

            L'ours releva sa patte, et observa le lutin avec des yeux ronds.

« - Que fais-tu là ?

- Ah, non, c'est à moi de poser des questions, répondit vaillamment Azorique, visiblement sorti de sa peur, où sommes-nous, et qui es-tu, toi?

- Nous sommes devant ma demeure, et tu as sûrement remarqué que je suis un ours, ne me reconnais-tu pas?

- Ah, si ! Tu écris des livres d'énigmes, pardonnez moi... vous écrivez des livres d'énigmes, j'ai d'ailleurs fort apprécié vos ouvrages... mais je préfère tout de même les livres humoristiques !

- Tu me manques de respect... ah, tu vas voir, je vais te poser une énigme, et on verra qui aura le dernier mot !

- Je ne puis refuser, votre grandeur, rétorqua ironiquement Azorique».

            L'ours ne remarqua pas que le lutin se moquait de lui.

« - Voici l'énigme :

Cinq voyelles, une consonne,

En français composent mon nom,

Et je porte sur ma personne,

De quoi l'écrire sans crayon.

- Je vous prie de me laisser réfléchir un instant... »

 

            Une ombre inquiétante les recouvrit. Un aigle royal planait au-dessus de leurs têtes. Il atterrit à côté d'Azorique, et entama une conversation avec l'ours, maître des énigmes.

« - Bonjour, cher ami. Que fais-tu en compagnie d'une créature dotée d'ailes, demanda calmement l'aigle.

- Bonjour à toi, cracha l'ours, cette créature dotée d'ailes, comme tu la nommes, a atterri devant ma demeure sans mon autorisation.

- Oh, et tu pensais t'en sortir sans mon intervention? Je crois que non, et que ce charmant lutin va s'en aller.

- Excusez-moi de vous interrompre, commença Azorique.

- Tu fais bien de t'excuser, rétorqua l'ours.

- Continue, cher lutin, dit l'aigle, sans plus d'intérêt pour l'ours.

- En fait, j'ai un problème : pour partir, il faut que je réponde à l'énigme que l'ours m'a posée. Mais je n'ai aucune idée de la réponse, voici l'énigme. »

            Quand le Lutin eut fini de conter l'énigme, le grand aigle répondit :

« - Un oiseau.

- Pardon ?

- La réponse est : un oiseau. Il est impossible de m'avoir avec une énigme concernant mon espèce, alors, partons !

- Mais non, ne partez pas, enfin, toi l'aigle, tu peux partir, mais la réponse ne venait pas du lutin, alors ça ne compte pas ! Tu as donc perdu, lutin.

- Sur ce, je m'en vais, au plaisir de vous revoir, conclut l'aigle. »   

            En disant ces mots, les derniers rayons du soleil disparurent. Les yeux de l'ours devinrent  écarlates. Aucune trace de l'aigle. Plus rien ne pouvait arrêter cet ours, qui se confondait avec les ombres dans l'obscurité.

« - Où es-tu, petit insolent ? Tu profites de la nuit pour te cacher ? Mais mon odorat te retrouvera sans problème ! »

            Pendant ce temps, le lutin tant recherché planait au dessus de tout le pays, dans les serres d'un aigle royal.

« - Merci, ô grand aigle, de m'avoir sauvé.

- Ce n'est rien, mais ne t'avise plus de sortir quand les temps s'annoncent mauvais. Je suis désolé, mais je ne peux pas te poser chez toi, je te laisserai donc à La Croisée des chemins.

- Je vous en remercie, c'est déjà beaucoup pour moi, mais l'ours ne retrouvera pas ma trace ?

- Il y a des chances qu'il te retrouve. Voilà nous arrivons. »

            L'aigle déposa Azorique au sol. Ses ailes étant endommagées après la tempête, il dut continuer à pieds.

« - Merci encore, jamais je ne pourrai assez vous remercier de votre aide!

- Oh, mais de rien ! En revanche, je pense que nous devrions nous venger de cet ours... Voilà ce que tu vas faire. »

            Quelques temps plus tard, Azorique arriva chez lui. Le lutin se doutait que l'ours le cherchait, mais il avait tout prévu. Il vint d'ailleurs un jour à l'esprit de l'ours de se diriger vers la Croisée des chemins. Il ne mit pas longtemps à sentir la trace laissée quelques temps auparavant par le lutin, et le retrouva vite.

            Azorique était assis au bord d'un petit lac aux eaux argentées. Les fleurs aux alentours dégageaient un délicieux parfum.

«– Ah, te voilà enfin, maudit lutin ! Voilà des jours que je te cherche, j'ai parcouru des lieues et des lieues pour te retrouver ! Et tu ne te soucies pas du fait que tu ne peux pas m'échapper ?

- Mais si, j'avais prévu ta venue, je t'ai même trouvé un petit cadeau. »

Azorique tendit la main vers son cadeau. C'était un livre épais, remplit d'énigmes diverses et variées.

«- Tu peux le prendre, vas y.

- Ouah, lutin, je ne me doutais pas que tu puisses être si intelligent ! Je te remercie fortement de ton présent. »

L'ours était resté entre les arbres qui bordaient la clairière. Il se dégagea, et se dirigea vers le livre. Les bords du lac étaient couverts de petites pierres rondes, et l'ours ne manqua pas de trébucher  dessus. Il se cogna la tête contre un arbre, et s'assomma. Trois aigles royaux atterrirent à côté d'Azorique. Parmi eux se trouvait celui qui avait sauvé le lutin des griffes de l'ours.

«- Et voilà, c'est fait, et qu'allez-vous faire maintenant, demanda Azorique?

- Nous allons le transporter dans un endroit où personne ne le trouvera, commença le premier oiseau.

- Et où lui, même grâce à son flair, ne se repèrera pas, ajouta le deuxième.

- Merci de ton aide, lutin, termina le troisième aigle. Tu peux garder le livre d'énigmes de l'ours, en échange. Bon, il est temps de partir, au revoir lutin, et merci de ton aide! »

Les trois aigles attrapèrent l'ours, et s'envolèrent difficilement. Azorique se dit que maintenant, il allait reprendre sa vraie vie, un peu fade à son goût. Il se demanda que faire pour passer le temps.

Alors, il se mit à écrire, comme jamais il n'avait écrit, et l'histoire qu'il raconte dans son livre, c'est celle que vous lisez en se moment même. C'est bien moi, Azorique le lutin, qui écrit, et j'ai un message à vous faire passer :

                    Celui qui est petit, s'il sait être malin,

                    Triomphera sur celui qui est grand et fort.

 

 

            Par Clara, Cédric et Romain.