Il était une fois un collégien qui à chaque fois qu’il disait bonjour à quelqu’un, cette personne disparaissait. Cela l’embêtait beaucoup, il prit donc l’habitude de ne plus dire bonjour. Alors tout le monde trouvait Lucas Terronion impoli.
Un jour, il eut envie de se débarrasser de son problème.
Il partit donc de son village avec dans son sac à dos, une tente, une lampe et de la nourriture. Il se dirigea vers le marais aux serpents où se trouvait le mage le plus proche. Il mit trois jours à l’atteindre. Quand il arriva, la première chose qu’il se dit fut « beurk », c’était tout gluant et ça sentait mauvais. Il se mit à marcher et entendit un bruit derrière lui, il se retourna et vit des dizaines de vipères. Il s’enfuit à toutes jambes mais trébucha et un serpent lui sauta dessus. Mais avant que le serpent ne le touche, il se souvint de son problème et dit « bonjour », le serpent disparut.
Il entendit une voix grave derrière lui :
« Peux–tu arrêter de faire disparaître mes serpents s’il-te-plait, dit le mage, ils t’accueillaient juste comme je l’avais demandé. »
Le mage l’amena à un temple de boue, qui, elle, ne sentait pas mauvais grâce à un sort. Il demanda à Lucas pourquoi il était venu.
« J’ai un gros problème..., dit-il avant de se faire couper la parole par le mage.
- Tu veux le faire disparaître ? demanda le mage.
- Oui, répondit Lucas.
- Prends cette statue de serpent en pierre sans crochets. Je vais envoyer des serpents aux trois autres mages pour qu’ils se préparent à t’accueillir. Je te conseillerais de commencer par le mage de la forêt, c’est le plus proche. »
L’adolescent repartit donc du marais aux serpents et alla à la forêt aux loups. Quand il arriva, des loups l’escortèrent. Sur la route, pour aller voir le mage, un loup sauvage les attaqua. Lucas prit une branche basse et la lança à l’animal, qui partit en courant pour l’attraper. Lucas et les loups coururent voir le mage.
Il l’accueillit et lui dit :
« J’ai reçu un serpent de mon confrère mage me disant ton problème. Prends cette dent de loup et insère-la à la place de la canine droite du serpent de pierre, lui dit le mage. »
L’adolescent obéit au mage et la dent s’inséra parfaitement.
« Merci, lui répondit Lucas. »
Le jeune homme ressortit donc de la forêt avec quelques morceaux de viande crue donnés par le mage et partit vers la montagne aux aigles sans s’apercevoir qu’un louveteau le suivait. Lucas arriva en une semaine, à la tombée de la nuit, sortit sa lampe de poche et observa autour de lui tout en continuant à marcher, soudain, il tomba dans un trou qui se reboucha au-dessus de lui et s’assomma en atterrissant. Quand l’adolescent reprit connaissance, il était dans le noir et sentait une langue râpeuse qui lui lavait méticuleusement la joue gauche, il écarta la tête quelque peu poilue et ouvrit les yeux. Lucas était dans une sorte de pièce sans porte, avec une source et une table en pierre sur laquelle était posée de la nourriture. Il tourna la tête vers ce qui l’avait réveillé, c’était un petit louveteau blanc comme la neige.
« Que fais-tu là toi? demanda Lucas. Depuis quand es-tu là et où sommes-nous ? Je parle à un animal je deviens fou !
- Parle comme si tu étais tout seul tant que tu y es ! répondit le louveteau. Je suis là parce que je t’ai suivi depuis la forêt, je suis tombé après toi et je ne sais pas où nous sommes.
- Je rêve ! dit Lucas en se pinçant.
- Non, je ne crois pas, répondit le loup un sourire narquois sur les babines. »
Lucas mit un moment à comprendre que ce n’était pas un rêve. Ils se mirent donc à tâter les murs pour trouver un endroit où cela sonnait creux. A un moment le louveteau recula et se mit à regarder le sol.
« Que fais-tu, demanda Lucas.
- Je cherche des insectes, répondit le jeune louveteau.
- Tu crois vraiment que c’est le moment de manger, alors qu’on est bloqués, dit l’adolescent.
- Premièrement, je ne mange pas d’insectes, je suis carnivore. Deuxièmement, je cherche une sortie car les insectes sortent bien par un endroit, si nous le trouvons nous saurons par où sortir, regarde là, il y a une fourmi, suivons-la, dit le jeune loup blanc. »
L’insecte les mena tout droit à une fissure dans le mur.
« Super, ironisa Lucas. Tu avais raison la fourmi peut sortir mais pas nous. »
Lucas et le petit loup s’assirent sur le sol. Un peu plus tard, la fissure s’agrandit, le louveteau s’approcha et une porte cachée s’ouvrit. Un petit bonhomme vert en sortit.
« Un gobelin ! s’écria Lucas.
- Un quoi ? dit le petit loup qui avait passé sa vie dans la forêt.
- Ça, c’est un gobelin et c’est méchant, répondit Lucas.
- Un gobelin immortel quand même, se vanta le gobelin ulcéré par le « ça ».
L’adolescent se jeta dessus et l’assomma.
« Pas si immortel que ça dit le jeune, goguenard. »
Il y eut une grande lumière et le gobelin fut de nouveau debout.
« T’as dit quoi ? demanda-t-il.
- Minute, papillon, dit le louveteau, tu as changé de déodorant ? Tu n’as plus la même odeur, elle est derrière cette porte. »
Lucas courut voir, ignorant le gobelin, et vit le premier gobelin assommé.
« Il y en a deux, cria-t-il au loup.
-Non, trois, répondit ce dernier, derrière-toi! »
Lucas se retourna juste à temps pour éviter le dernier gobelin qui lui bondissait dessus. Le louveteau paralysa le premier, Lucas assomma les deux autres l’un contre l’autre et ils partirent en courant dans les galeries qui remontaient et sortirent sur le pic de la montagne. Ils virent le mage de dos et ils lui signalèrent leur présence. Il leur dit :
« Vous êtes déjà arrivés? Tenez et partez sur le dos de cet aigle géant, dit-il en leur passant une griffe d’aigle et il disparut. »
Lucas inséra la griffe d’aigle à la place de la canine gauche du serpent et partit. Ils mirent une heure à arriver et l’aigle les posa directement sur le dos d’un ours blanc qui les mena tout droit au mage des neiges qui leur donna une boule de neige. Ils la mirent dans la bouche du serpent lequel se mit à luire et le jeune sentit l’animal de pierre se transformer dans ses mains. Quand il arrêta de luire Lucas tenait une boîte de neige et quand il l’ouvrit il y avait une potion. Lucas la but sans plus attendre.
« Du jus de fruits? S’étonna-t-il.
- Dis-moi bonjour, dit le vieux mage des neiges.
- Bonjour, dit l’adolescent. »
Le vieil homme ne disparut pas mais il secoua la main, Lucas et le louveteau se sentirent aspirés et tout devint noir. Il se réveilla dans son lit avec le louveteau. Il reprit une vie normale avec un « animal de compagnie », il ne mit pas longtemps à reprendre l’habitude de dire bonjour et eut une belle vie.
Antoine et Rémy